lundi 18 mai 2015

Fondue au chocolat chapitre -12-

Chapitre 12






Je me réveille avec l'évidence qu'Alexandre est un hors-la-loi...un criminel
Ce n'est pas possible...mais tout ce qui a passé hier n'était quand même pas le fruit de mon imagination
Je n'ai pratiquement pas dormi de la nuit
Et à cinq heures du matin, j'étais déjà debout, un mug rempli d'un café noir fumant entre les mains
Je n'ai pas réussi à me réchauffer même sous ma couverture...j'ai imaginé mille et un scénarios
Une infinité de questions m'a hantée toute la nuit et je n'ai pas réussi à dormir...ne trouvant aucune explication, aucune réponse
Je veux tout savoir
Alexandre a tout simplement disparu...il ne m'a pas appelé
 Je ne sais pas ce qui se passe...Qu'est ce qui s'est passé hier ?
Je ne dois rien savoir...peut-être que c'est mieux ainsi...il ne veut pas m'impliquer...il l'a dit !
Il ne va pas me faire du mal et c'est pour cela qu'il n'a pas appelé
Ou qu'il a appelé et que je n'ai pas eu la force de lui répondre
Je ne sais plus

Fondue au chocolat -chapitre 11-


Chapitre 11


Ne me regarde pas ainsi Alexandre...parce que j'en mourrai
Un seul regard de tes yeux couleur chocolat et je tomberai, je succomberai à la tentation
Vous m'êtes toujours inconnu, Alexandre...et tout le monde a peur de l'inconnu, y compris moi
C'est vrai qu'on s'est embrassé mais tout contact intime entre nous  est une limite à ne pas, à ne plus franchir
Aidez-moi !  Je vous en prie ...je ne veux pas être une fille avec qui tu voulais seulement coucher et que tu oublies tout de suite après...je veux plus...et je sais que je n'ai pas encore le droit de te demander plus!
Alexandre...je le supplie avec un regard innocent « ne me regardes pas ainsi ! »
Il ferme ses yeux, puis les ouvre
-Sara, sara, sara
Il répéta mon nom ainsi dans un murmure, telle une prière, puis, il lâche ma main
-je veux que tu rentres tout de suite ou bien je vais te retenir et je ne vais plus te lâcher
« je vais te retenir et je ne vais plus te lâcher » mon cœur s'arrêta de battre mais...Je le quittai à contre cœur

dimanche 28 septembre 2014

Fondue au chocolat -chapitre10-


Chapitre 10 

Fondue au chocolat -chapitre10-



-Sara ?!...sara ? 
Une voix familière…un peu roque…très séductrice prononce posément mon nom 
Quand je me retourne, je découvre une chemise de laine blanche et un pantalon bleu marine…on ne peut plus élégant Mr. Alexandre….toute en simplicité…seul détail extravagant c’est sa barbe de trois jours…mon cœur s’emballe…je peux l’entendre qui bat dans mes oreilles…je ne sais pas ce qui se passe avec tout mon être, mon corps, mon sang…
-vous m’évitez ?
-non…je…je travaille
Il fronce ses sourcils…son détecteur de mensonges m’a eu
-j’ai beaucoup de travail
J’appuie mon mensonge en employant l’anaphore, j’essaye d’accompagner le tout par une expression des plus sérieuses
Je sais que je ne peux pas mentir 
Il continue de me regarder…si intensément, j’espère qu’il arrête tout de suite…mais rien n’y fait, alors, je le regarde 
-quoi ?
Ma voix n’est qu’un doux murmure…
-Non ! C’est moi qui dois vous poser cette question : quoi ? Qu’est-ce qu’il y a Sara ?
J’ai l’impression qu’on a partagé plus qu’un baiser…quelque chose de plus intime encore…qu’on est ensemble !
-rien ! je ne vois pas pourquoi vous êtes en colère ?
Je lui demande en le regardant innocemment 
-je suis en colère ?
-oui
Il passa ses doigts, si fins et grands dans ses cheveux épais et délicieusement désordonnés et que je devine -bien sur- propres
-parce que vous m’évitez et que vous mentez en plus
Quoi ?... Mon attention passe de ses cheveux à ses yeux…il faut que je sois honnête et que je parle sérieusement :
-je ne veux pas
-vous ne voulez pas quoi ?
Coucher avec toi ? Avoir une relation intime avec toi ? Échangez des messages sur la douceur de nos lèvres et notre merveilleux baiser avec toi ? Ne pas savoir où je suis avec toi ? 
-sortir avec vous
Il fronce encore les sourcils…l’air un peu surpris mais pas au point d’être scandalisé…
-Sara ! on ne sort pas encore ensemble, on vient de faire connaissance et si…
-Exactement…je suis en train de parler de ce « si »…
-je peux savoir pourquoi ?
-Je sais que vous avez quelqu’un d’autre dans votre vie
Il incline sa tête un tout petit peu à gauche, ses yeux m’étudient comme jamais avant ce moment 
-la blonde…
J’explique…je ne sais pas ce qui m’arrive…les mots sortent de ma bouche sans être filtrés, ce matin
-les louboutin 
J’ajoute
-la mini ju…
-je vois !
Il m’interrompe, il ne me regarde plus 
Oh oh !? Ça craint ! Il a couché avec elle ! De toute façon cela ne me regarde absolument pas
Je ne veux pas entendre une explication…je ne veux rien entendre du tout, je prie pour qu’il me laisse partir…je rassemble mon courage pour pouvoir retrouver une voix calme et posée
-je suis en retard, je dois partir maintenant si je ne veux pas rater mon bus
Il ne dit rien, je me retourne, prête à partir quand une main grande et chaude attrape ma main…c’est sa main…il m’a juste attrapé…il ne m’a pas poussé entre ses bras, ou forcé de me retourner vers lui
-j’ignore comment vous expliquer cela Sara…Mais tout ce que je peux dire c’est que je ne suis avec personne depuis que je vous ai appris à préparer la mousse au chocolat 
Hummm la mousse au chocolat…non ! je veux bien me concentrer sur ses paroles, me retourner pour voir son visage…Cette discussion est tellement précoce 
Je me retourne…le regarde
-je suis supposée faire quoi…
J’ai pensé à haute voix…encore un de mes murmures inaudibles qu’il a le don de déchiffrer
-continuer à prendre l’ascenseur et pas les escaliers 
Il a tout simplement répondu…Mais ce n’est pas bon pour la santé, Alexandre !
-s’il vous plait 
Il ajoute…mon cœur bat…c’est vrai que pour l’éviter j’ai pris les escaliers pendant deux jours 
-et…répondre à mes SMS 
Je fais semblant de réfléchir
-d’accord
Je me sens comme une petite fille
C’est officiel : cette discussion est embarrassante
Je ne sais toujours pas où j’en suis avec cet homme
Je me retourne et je descends le reste des escaliers avec une vitesse étudiée ; pas très rapidement ni lentement 
Son SMS me provient lorsque j’étais encore au bus
« J’approuve la monogamie, Sara, je ne t’inviterai jamais chez moi si je suis avec quelqu’un d’autre et que c’est sérieux. »
« Alors avec elle ce n’est pas sérieux ? et…j’ai cru que vous m’avez invité seulement pour m’apprendre à faire de la mousse au chocolat»
« Avec elle…pas du tout et si tu veux en savoir plus, accepte-tu mon invitation pour le dîner ce soir ? »
C’est clair qu’il ne veut pas perdre du temps… j’entends une voix toute claire à l’intérieur de moi « il veut te mettre au lit »
« Non…pas ce soir… mais peut-être un goûter après le boulot ? »
« je suis d’accord, passe une bonne journée »
Pourquoi les hommes ne veulent pas être précis ? il est d’accord mais il ne dit ni quand, ni où on va se rencontrer et prendre le goûter…ça me stresse !
****************
« C’est quoi ta vision du goûter ? »
Enfin, un message d’Alexandre…
« Un verre de lait et des petits-beurre ?! »
Je déteste le lait mais comme une idiote je tape le message en souriant alors que je quitte l’entreprise et je marche vers la station du bus…
« Arrête et regarde derrière toi » 
Là…juste derrière moi, de l’autre côté de la rue où je marche, se trouve Alexandre, bien sûr il était dans sa voiture mais je peux distinguer son visage…son très beau visage et sa chemise blanche…pas de cravate pour aujourd’hui, vêtu ainsi, il semble encore plus jeune
Je monte dans sa voiture comme si c’était un rituel…comme s’il était mon petit ami depuis des siècles…sa voiture m’est familière alors que je n’y étais qu’une seule fois…Il y a une odeur du cuir et du propre  mais ce qui règne le plus, à l’intérieur de cette voiture luxueuse, c’est l’odeur d’Alexandre
-des petits-beurre ? 
Il posa cette question avec un air amusé
-hmm
J’acquiesce
-trompés dans du lait
J’ajoute en souriant 
-même si je déteste le lait…je trouve que c’est bon
J’explique
-si tu y trompes des biscuits, ça donne autre chose 
Il dit en me regardant…
-oui !
Exactement…il me comprend parfaitement 
-très bien, j’ai des spéculoos chez moi 
-c’est encore meilleur…j’imagine
-tu n’as jamais goûté ? 
-non…
-tu vas voir
Je suis doué en tout ce qui concerne sucreries et gourmandises…je peux parler de ça pendant des heures avec Alexandre…puisque il aime la cuisine aussi…
Ce qui me fascine le plus c’est que cet homme, si séduisant, si mystérieux et qui réussit parfaitement sa vie (vue sa voiture hors de prix), a un jour trompé son spéculoos dans son verre de lait et a trouvé ça génial !
J’ai hâte de voir ça !
Je crois qu’après avoir assisté à cette scène, je pourrais bien aller m’étendre dans son lit…toute nue !!
Cette idée me fait sourire…je me sens encore comme une enfant…une enfant perverse !
-à quoi tu penses ?
-à notre goûter…vous avez encore de ces chocolats ?
Il sourit et me regarde d’un air entendu 
-hmm
Il hoche un peu sa tête  
Si je continue avec cet homme, ma balance va se plaindre ! 
***
Sans trop réfléchir et comme si c’était quelque chose des plus naturelles, nous sommes arrivés et nous nous dirigeons subtilement vers son appartement…En entrant, j’ai remarqué que les cartons de livres ont disparus, il les a arrangés dans sa bibliothèque, sa bibliothèque si immense…
Il m’invite à le suivre dans la cuisine mais je me dirige vers ses livres, si bien arrangés…quand je m’approche…je découvre qu’il les a arrangés par ordre alphabétique !!!
Mais quel homme ! Ma foi !
Du bout des doigts, je touche des couvertures des vieux livres en cuir que je devine en éditions originales, hors de prix
Alexandre a de tout dans sa bibliothèque…il y en a pour tous les goûts…et il y a surtout des écrivains dont je n’ai jamais entendu parler 
Il fallait regarder dans une seule rangée pour deviner qu’il n’est pas seulement un lecteur passionné mais un collectionneur hors pair, extravagamment riche et connaisseur  
Dans sa bibliothèque il n’y a que des livres pas de cadre ni aucun autre objet décoratif…et c’est ce qui fait tout le charme…ces livres…je veux les toucher et les sentir…mais je ne peux pas car je sais qu’il me suit des yeux juste derrière 
-tu viens ? Je te montrerai mes livres après
D’accord…j’ai senti qu’il est fier de sa bibliothèque, j’ai juste besoin d’entendre le ton de sa voix pour le découvrir…je souris et je me dirige vers lui
Aussitôt que je m’assois sur le tabouret, il pose un verre de lait devant moi et des spéculoos…bien sûr !
-tu commences ?
Il me regarde d’un sourire complice…il n’a posé qu’un seul verre…c’est-à-dire qu’on est censé le partager…ça me plait
-non…à toi
Je veux qu’il commence
Il attrape un biscuit entre ses doigts…ses doigts…c’est déjà très coquin 
Il le trompe jusqu’au bout dans le lait puis d’un geste rapide et vif il fourre presque le tout dans sa bouche...c’est très sensuel…et bouleversant 
J’attrape un biscuit et fais comme lui et pour briser cet atmosphère de gourmandise et de gestes suggestifs, très proches de l’érotisme et au même temps, pour éviter ce regard qui me trouble, je lui questionne sur ses livres puis sur son travail…il m’avoue que son travail ne correspond pas du tout à ses centres d’intérêts et ses rêves de petit garçon…il est dans les affaires alors qu’il aime beaucoup les livres et la cuisine…il a pour longtemps rêver d’être chef cuisinier ou écrivain et a fini par être un homme d’affaires dont la mission consiste principalement à racheter des entreprises en difficultés, à les redresser pour ensuite les vendre ou les diriger, selon les circonstances et les intérêts …j’ai compris qu’il est trop riche pour vivre ici, dans ce petit quartier et dans un appartement comme celui-ci…alors je l’ai fait remarqué
-j’ai d’autres résidences mais ici c’est tranquille et cet appartement est très proche de la société où je dirige mes affaires 
-tranquille ? je vous rappelle que c’est un immeuble 
-tous les habitants sont sympas
-oh ?
-et…j’ai une voisine en or
Je souris en croquant dans un biscuit alors qu’il n’arrête pas de me dévisager 
-tu veux voir la bibliothèque ?
Il veut changer de sujet…c’est clair !
Il me montre ses livres…on oublie le goûter, maintenant, il me parle de ses goûts littéraires…il aime lire les classiques…très classiques…il a l’œuvre de Rabelais ! Non mais…j’avoue qu’il a des goûts assez particuliers
Il me parle tout en rigolant du quart livre…il semble l’un de ces seigneurs transporté d’une époque lointaine…il me questionne sur mes gouts littéraires…
-j’aime lire de tout…tout ce qui me passe par la main, je n’ai pas de préférences, ni dans la musique, ni dans les livres, je ne vois pas pourquoi je me limiterai à un genre ou à une époque 
-oui mais à force de lire, tu découvrirais que tu aimes lire un genre plutôt  qu’un autre, tu t’intéresserais  à un auteur plus qu’à un autre
-ce n’est pas mon cas…j’aime découvrir à chaque fois un autre auteur et un autre univers…cela ne me dérange absolument pas de lire ce que tu lis là…je plongerai volontiers dans l’univers du 16ème siècle 
Je souris…
-j’adorerai te faire la lecture
Hmm ? quoi ???
Me faire la lecture ? Ne me lis pas Rabelais s’il vous plait…je ne pense pas que je serai en mesure de comprendre un mot si tu me lis le quart livre…là maintenant 
-ça sera pour un autre jour…maintenant j’y vais 
Il se fige 
Qu’est-ce qu’il croit ? que je tomberai sous le charme du lecteur passionné qu’il est…oh mais je suis déjà tombé sous son charme, depuis le premier jour mais il est hors de question de passer plus d’une heure avec lui…dans sa maison où il y a l’œuvre complète de Rabelais, du café, du chocolat amer et un lit…surtout après sa proposition : il veut me faire la lecture 
De la lecture...ça sonne plus sensuel que s’il a proposé de me faire l’amour
Il me regarde comme s’il essayait de m’inciter à rester, alors que je me sens en danger et je veux vraiment retrouver la paix de mon appartement 
-je te verrai demain ?
Il me demande comme s’il s’est métamorphosé encore une fois au petit garçon qu’il était le temps du goûter
-oui
Je dois juste disparaitre si je ne veux pas courir le risque d’être embrassée encore une fois par cette bouche, si parfaitement conçue pour les baisers
Ok…je marche vers la porte à tâtons…je ne sais pas ce qui m’arrive mais je sais qu’il marche derrière moi en silence, ne gardant aucune distance de sécurité… j’ai un pré-sentiment que c’est le calme avant la tempête 
Il faut qu’il parle ou si non…
Rien ne s’est passé…il m’a juste ouvert la porte 
On s’est regardé pendant de courtes secondes dans les yeux l’un de l’autre et puis comme si c’était trop dur, pour moi, j’ai évité cette rencontre optique très intense…
-passe une bonne soirée
Ma voix tremble…mon cœur se sert rien qu’à l’idée qu’il peut passer une bonne soirée avec une blonde avec des cheveux aussi lisses que les cheveux de Barbie…
J’hésite, je m’immobilise devant cet homme si séduisant, si poli, si galant 
-vous allez faire quoi ?
-pardon ?
Je le fixe avec l’un de mes regards les innocents
-je veux dire…vous allez faire quoi de votre soirée ?
Une question tout à fait innocente…je suppose
-je vais travailler un peu, lire un peu et puis…
Il s’arrêta   
Je mourrais de curiosité…crache le morceau Alexandre ! 
-je te téléphonerai 
Quoi ??!
Je souris
-et toi ?
J’attendrai votre coup de fil évidemment…
-la même chose que vous…je vais lire, sauf que je n’emmène jamais de travail chez moi, c’est un principe 
Il me sourit…hmmm…son sourire est tellement fondant…fondant au chocolat avec un voile de sucre glacé et une boule de crème glacée parfum vanille 
-d’accord…je dois rentrer 
Je lui lance cette phrase à chaque fois que je me sens en danger face à son charme renversant 
-et si je refuse de te laisser rentrer
Il attrape ma main avec un geste si puissant que je glousse et le regarde droit dans les yeux

dimanche 24 août 2014

Fondue au chocolat -chapitre 9-




histoire d'amour histoire értique
Chapitre 9



Je ne sais pas que faire, ni vers qui me diriger pour raconter ce qui s’est passé, ce matin, avec mon voisin…
Dieu de tous les dieux ! Ce n’est pas vrai ! non mais je rêve
Je mène mes doigts tremblants vers mes lèvres, pour vérifier s’il m’a vraiment embrassé là… comment en être sûre ? je ne suis sûre de rien, tout est passé très vite, tellement vite que je doute…il m’a embrassé et c’était oh mon dieu, juste magnifique…ses lèvres si douces mais si exigeantes, il est clair que c’est un homme…hmmm…très…comment dire…''demandant''…très exigeant en matière de… ??...de bisous !
Oh !
Que c’est ridicule !!!

samedi 12 juillet 2014

Fondue au chocolat -chapitre8-


Christian Grey homme parfait baiser
Chapitre 8


La machine Expresso nous envoyait une odeur irrésistible, signe que nos deux tasses sont en train de se remplir …
Je m’installais sur l’un des tabourets placés dans la cuisine...sous ses regards attentifs et perçants…
Il me détaillait…de haut en bas…
Ma jupe se retroussait encore plus quand je me suis assise…et je tente de la baisser tant bien que mal…regrettant ma tenue…la jupe qui m’a parue convenable des minutes plus tôt, me paraît si courte…
Si je croise les jambes, il saura la couleur de ma petite culotte durant le processus…
Quand je lève mes yeux pour rencontrer les siens… j’ai eu envie de me cacher…
Oh mon dieu…
Il me faisait littéralement l’amour avec ses yeux…
Une douleur s’installe au creux de mon estomac…

Fondue au chocolat -chapitre7-


un homme parfait et une femme drôle et innocente coupe de foudre
Chapitre7


OK !....J’avoue que je suis pathétique…que positiver les choses est de loin mon passe temps favori, j’ai tendance à dramatiser ce que je vis…en matière de nouvelles rencontres sociales et amoureuses ; je suis la reine du drame…j’invente des scénarios, j’imagine des scènes de films d’horreur, le nouveau me fait toujours peur, l’autre ne m’inspire jamais confiance…je suis toujours sur mes gardes…mes ami(e)s sont souvent mes camarades, les gens avec qui je travaille, les gens qui sont dans mon entourage…des gens que je connaissais déjà et dont je suis souvent obligée d’en être amie, tout simplement… Pourquoi alors j’ai osé entrer dans son appartement ?...ce n’est pas tout…j’ai goûté ce qu’il a préparé… ??? Je ne le connais même pas et s’il était un tueur en série, tuant uniquement des femmes, après avoir flirté avec eux…et s’il était à la recherche de femmes célibataires, vivant seules …la blonde est sa prochaine victime…sans perdre du temps…il prépare déjà la seconde…moi !

vendredi 11 juillet 2014

Fondue au chocolat -chapitre 6-

histoire d'amour passion pas comme les autres tentation
Chapitre 6


D’abord, il faut que je me calme, je n’ai aucun autre choix…il faut que je téléphone à un serrurier depuis chez lui…que le serrurier viendra vite …que j’entre dans ma chambre, mon lit, que j’oublie le chocolat fondu…
J’ai sonné à la porte de mon voisin une, deux, trois fois pour qu’enfin, il m’ouvrait…
C’est sûr, ce dimanche est différent de tous les autres dimanches…car, j’ai tout vu…
Il sortait, tout juste,  de la douche, je le laisse en train de cuisiner et …en un bref moment, je reviens pour le trouver mouillé… ???? Mais, son visage attendri et doux s’est métamorphosé  en un visage qui m’était familier, celui de l’ascenseur, du matin…
-j’ai…j’ai oublié mes clefs dans mon appartement…
Il me regarda …
-entre.
J’obéis…il disparaissait pendant quelques minutes…revenait habillé normalement…la cuisine était exactement comme je l’ai laissé tout à l’heure…je crois que quand j’ai quitté…il a tout laissé pour prendre une douche…je ne savais pas ce qui se passait exactement mais…il se passait quelque chose…c’est sûr…il était ‘’mélancolique’’ ou bien est-ce que je m'imagine des choses?…son regard évitait  de croiser une seule fois le mien…et c'est tant mieux, ça me convenait…c’était ce que je veux…ne pas me noyer dans le miel de ses yeux qui en disent beaucoup trop…il y a des yeux qui vous parlent…des yeux qui vous intimident…des yeux qui vous attirent…des yeux qui vous tuent…les yeux de Mr. Chocolat, couleur chocolat…étaient faits pour me tuer…
Dans un silence absolu, il prenait son i phone, composait un numéro, parlait avec quelqu’un et me rassura que tout va s’arranger…
Puis, le même silence morbide s’installa, encore une fois entre nous...il fallait dire quelque chose…si non, je m’étoufferai …il peut s’agir de n’importe quoi…comme :
-j’ai faim.
Il fallait dire quelque chose, il fallait parler, lancer n’importe quoi et puis, c’était vrai, j’ai vraiment faim, et le gâteau au chocolat, tout sorti du four, amoureusement préparé par lui me cligna de l’œil…
Mais je crois que je me suis trompée…j’ai dit une bêtise…car, il m’a fait sortir l’un de ces regards…j’ai envie de lui lancer : non, je n’ai pas faim…je n’ai pas faim…du tout…
Debout, me jetant encore ce regard revolver, il se dirigea vers la cuisine, qu’est-ce que j’ai fait de si mal ? Qu’est-ce qui le rendait si nerveux ?...est-ce que je l’ai dérangé ?
Je me sens très mal à l’aise…je veux m’enfuir…
Il revenait avec une tasse de café et une part de gâteau…miammm…j’ai oublié juste sa présence…pendant ces quelques secondes de pur plaisir…je dévorais mon gâteau…il était juste comme je l’aime…délicieux, moelleux et pas trop sucré… quand j’ai relevé mes yeux…j’ai rencontré les siens…il était en train de me dévorer…suis-je aussi séduisante que ça ? Pourquoi était-il intéressé à ce point par moi, en train de manger son gâteau ?...je me fige...
Il s’approcha de moi…petit à petit…je n'ai pas réagi…j’ai cru jusqu’au dernier moment qu’il voulait m’arracher des mains  le dernier morceau qui en restait…il tendait sa main…en direction de mon visage…sous le choc…je n’ai pas compris ce qui est en train de se passer…je n'ai pas bougé, sauf mes yeux qui sont en train de s’ouvrir encore et encore…je crois qu’ils étaient en train d’essayer de mieux voir ce qui se passait aussi…et…c'est là je sentais son pouce qui se posait sur mes lèvres…après une longue réflexion…j’ai réalisé, enfin, qu’il était entrain d’enlever un petit bout de chocolat au-dessus de mes lèvres…pour un instant, j’ai cru que je délirais…que fait son doigt sur mes lèvres ?...il voulait quoi au juste cet homme ?...si son objectif était de m’impressionner…il pourrait se féliciter puisqu’il m’a impressionné…maintenant, assez !…enlève ta main de mon pauvre visage…enlève !…enlève ta main !…non, je crois que le jeu lui plaisait…il lui a fallu une éternité pour enlever ce maudit bout de gâteau au chocolat…alors que j’agonisais…il ne voulait plus me lâcher…je crois que l’idée d’arrêter n’a même pas effleurer son esprit…une force surnaturelle a dû intervenir…ce soir- là, le serrurier m’a sauvé…il venait juste à temps…s’il a retardé d’une seconde…qui sait ?…une drame pourrait avoir lieu….et il m’aurait…embrassé …
Embrassé ????? 
J’ai passé une nuit agitée, je ne voyais que du chocolat…le chocolat fondu qu’il m’a fait goûté …mon péché… lui sortant de la douche…lui, me dévorant des yeux …ses yeux, couleur chocolat, qui me torturait, son doigts posé sur mes lèvres, ses  mains…et enfin la question cruciale, existentielle : Pourquoi ? … Morale de l’histoire : une nuit blanche ne résoudra jamais vos problèmes…