vendredi 11 juillet 2014

Fondue au chocolat -chapitre 1-


une histoire d'amour et de passion entre un séduisant jeune homme et une innocente et belle femme
Fondue au chocolat
Chapitre 1


Il me regarda d’un air hautain, son regard ne disait qu’une chose ; une indifférence totale, absolue… il me regarda mais en vérité, il ne me voyait pas…et moi…moi, j’étais hypnotisée, ensorcelée, j’avais le vertige, j’ai failli m’évanouir…si j’avais réussi à lui dire ‘’bonjour’’, ce jour-là, c’était par miracle, c’était une force surnaturelle qui m’avait aidée…un ange gardien…après ce bonjour, j’ai perdu ma voix …je ne l’ai retrouvée que longtemps après…pourquoi ? Pourquoi je trouve du charme dans un visage pâle et sans expressions comme le sien…j’avoue que j’ai un faible pour tout homme froid, tout homme qui ne prenait pas la peine de regarder ce qui se passait autour de lui…je veux dire tout homme arrogant …oui, je suis pathétique…mais cet homme me parait maladivement arrogant et sadiquement égoïste…et naturellement irrésistible ; ce qui est rare…

Cet homme, c’était tout simplement mon cher et énigmatique nouveau voisin…Eh oui ! Enfin, un vrai homme s’installe dans l’immeuble où j’habite (je commençais à désespérer)…Et comme on est vraiment voisins voisins…je veux dire…même étage…porte à porte… nez à nez…il était, le pauvre…obligé de commencer sa journée par me voir…ma vue n’était pas aussi horrible que ça…mais je sentais sa gêne lorsque, comme s’il allait faire un grand sacrifice, me jeta un précieux ‘’bonjour’’…sa voix matinale et virile me laissa chaque matin perplexe…ma réponse ne venait que longtemps après…je veux dire quand il commençait déjà à oublier mon existence…ma voix stressée…ma voix qui trahissait mon trouble et mon désarroi devant lui…l’arrachait de ses pensées.. . il était, encore une fois, obligé d’agiter sa tête, signe qu’il m’avait entendu…

Viens alors l’épreuve de l’ascenseur…

on habitait le quatrième étage…alors on était obligés de monter, ensemble, l’ascenseur et c’était rarement mais vraiment rarement que quelqu'un du deuxième ou troisième étage montait et brisait notre intimité…Moi seule, chaque matin, subissais , l’odeur de son parfum qui me tourmentait encore plus que sa présence, me faisait mal au cœur et à l’estomac…imaginez que je ne mangeais rien le matin avant de sortir de la maison, imaginez que le matin je sens toujours que tous mes sens ne fonctionnaient pas normalement et que j’ai à subir cette odeur d’homme qui me troublait davantage, je ne dirais pas que c’est désagréable, au contraire, loin de là, mais cette odeur est si forte, si puissante que je me sentais si mal à l’aise…cette odeur résumait tout simplement sa personne…elle était tout comme lui…bouleversante, irrésistible, je dirais même fatale…Notre nez est si sensible, nos neurones olfactifs fonctionnaient exactement comme notre cœur…je ne sais pas l’expliquer scientifiquement, mais les odeurs ont leur place dans notre mémoire…

Bref, notre petit nez a sa propre mémoire, oui, une odeur pouvait vous emporter…une simple odeur suffisait pour que vous vous souvenez d’un instant particulier, une période, une personne…une odeur pouvait vous fondre le cœur, une odeur pouvait vous rappeler votre enfance, vos rires et délires…

et une odeur pouvait vous empoisonner agréablement…lentement…c'était son odeur…

Dans l’ascenseur froid, empoisonné et contaminé par sa présence, son parfum et son silence…une chanson de Calogero me revenait : ‘’…en apesanteur…pourvu que les secondes soient des heures…pourvu que rien n’arrête le voyage…’’ (Dieu, que je suis stupide!)

Ce rituel matinal devenait, petit à petit, ma dose de nicotine, je sentais, déjà, mon organisme en dépendre…en une semaine…

J’ai passé mon premier samedi, comme je ne travaillais pas le matin, sans ma drogue hebdomadaire, dans un état horrible, quelque chose me manquait…

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