vendredi 11 juillet 2014

Fondue au chocolat -chapitre 4-

Histoire d'amour homme séduisant christian grey
Chapitre 4


Rentrer et s’enfermer à la maison, enfin, me parait une grande délivrance…je me sentais en sécurité…pas de chance que je le vois et ça, ça me parait d’une luxure…d’une paix… !!! j’ai préparé une bonne salade, cherchait les épisodes de Grey’s Anatomy sur You Tube et dégustait tranquillement la fin de la soirée quand j’ai entendu la sonnerie de la porte …qui est ce qui a eu la magnifique idée de faire une visite surprise un lundi soir ?
Par précaution, j’ai regardé par l’œil magique de ma porte…j’ai failli m’évanouir…c’est sûr…maintenant, ça devient certain…ce mec veut vraiment me tuer…non mais qu’est  ce qu’il veut maintenant ? , qu’est ce qu’il veut ?...
En toute élégance, en toute confiance, j’ouvre, avec  mon pyjama rose pâle imprimé de petits oursons gris et qu’est ce qui m’empêche de le séduire maintenant que je découvre qu’il traine avec une mannequin blonde ?, je m’en fous pas mal…mes efforts de me montrer présentable, devant lui, ne serviront plus à rien puisque même avec la plus belle de mes robes, je ne battrais jamais les Louboutins noirs ( vous êtes là, en plein corps, dans ma logique féminine pourrie) .Bref, ce qui m’importait, c’est de voir qu’est ce qu’il veut...
-Bonsoir !
-…  
-Vous êtes Mademoiselle Sara c’est ça ?
-…
Je crois qu’il avait compris que oui, je suis belle et bien Melle Conne, grâce à mes yeux surpris, mon nom est autre, quand il l’a prononcé…je sentais, pour la première fois, que mon nom est poétique, romantique, beau…
Il me tendait une enveloppe :
-je crois que le facteur s’est trompé et a jeté ça  dans ma boite aux lettres…
-…
Sa main était tendue avec l’enveloppe et moi,  silencieuse, je ne fais que le regarder… j’ai envie que le temps s’arrête un petit peu, j’ai envie que sa main restait suspendue jusqu’à l’éternité…je le hais…je hais le facteur, encore plus…
-C’est à toi…non ?
Non, non, nonnnnnnnnn
-oui…
J’arrachais l’enveloppe, subitement d’entre ses doigts, reculais et s’apprêtais à fermer la porte quand sa voix me pétrifiait de nouveau :
-Il faut vérifier…
J’ai agité l’enveloppe, je l’ai tourné et retourné, j’ai aperçu à peine mon nom…
-Oui, c’est à moi…merci…
Et j’ai fait la bêtise de lancer mon regard dans la direction de son visage, il souriait, un sourire à mi chemin entre l’amusement et la satisfaction…
-très bien, alors…bonne nuit…
Révoltée, malgré moi, je lui ai presque crié ‘’bonne nuit’’ en pleine figure, il m’énervait, tous ces gestes, moi, je les détestais…quant à ce sourire…j’ai envie de le tuer…
Cette nuit-là, j’ai pris la décision la plus importante de toute ma vie, moi et cet homme, jamais, jamais de la vie…il restera un voisin pour la vie, c’est clair…point.
***
Le lendemain matin, je sortais comme d’habitude, je prenais l’ascenseur, j’étais sur le point de remercier Dieu de m’avoir épargné la vue de mon cher voisin, quand j’entendais le bruit des pas pressés, la vue d’une main familière qui essayait de coincer les portes qui se referment…c’était lui, aujourd’hui, sans cravate…chemise blanche, fraichement lavée et repassée qui vous donne envie de vous blottir tout de suite contre lui, comme dans l’une de ces publicités sur la lessive…
-Bonjour
Cette fois, il attendait que nos yeux se croisent pour me le dire, il attendait ma réponse en me regardant…
-Nous nous rencontrons tous les matins ici, nous sommes voisins…maintenant, je sais ton nom, vous, non…Je me présente, je suis Alexandre…Alexandre H.
Non ? Ça c’est la meilleur…qui t’as dis que j’ai envie de connaitre ton nom, moi…mais tu te trompes    
  Sur toute la ligne, ça me servira à quoi, moi, de le connaitre, ton nom ?
-enchantée. (Oui mais on peut dire qu’on est enchantée tout en faisant comprendre à notre allocutaire que ce n’est pas du tout le cas, je suis tout sauf enchantée…il l’a compris)
Silence, victoire…ma première victoire a un délicieux goût…maintenant, il va croire que son nom est laid…qu’il est loin d’être l’homme parfait, qu’il ne peut pas impressionner tout le monde, qu’en tout cas, la fille à la poubelle, la fille au pyjama n’est pas du tout intéressée…Ahhh !!! Ce que c’est beau d’être en position de force…maintenant, il a regretté le fait de m’avoir adressé la parole, pire, il maudissait l’instant où il a ouvert sa bouche…
Alexandre…

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