vendredi 11 juillet 2014

Fondue au chocolat -chapitre 3-

nouvelle d'amour entre un homme riche et séduisant et une jeune femme belle
Chapitre 3



Je rentrais débilement d’une soirée entre copines, attendait l’arrivée de l’ascenseur désespérément …enfin, il arrivait, la porte s’ouvrait et machinalement, je m’apprêtais à éviter la personne qui descendait afin d’y monter quand mon nez, en moins d’une seconde, envoyait un signe à mon cerveau qui ordonnait à mon corps de réagir…je relevais ma tête baissée et devinez sur qui je tombe ?

Je me demande pourquoi il faudrait que ça soit toujours moi qui tombe sur lui ? Pourtant l’immeuble contient 5 étages, chaque étage, deux appartements, chaque appartement est habité par au moins une personne qui prenait constamment l’ascenseur et il faudrait que ça soit moi qui tombe sur lui, un samedi soir, pourquoi le hasard décidait que : d’abord, lui sortait de son appartement au même temps où je rentrais, lui prenait l’ascenseur et descendait pile au moment où moi je m’apprêtais à prendre ce maudit ascenseur…Dieu ! Cette fois ce n’était plus un film américain mais bel et bien un film indien…

Elégant comme jamais…beau à vous faire pleurer…il me lança l’un de ces regards qui vous tuent sur place…je sentais mon cœur en apesanteur, je sentais qu’il me visait, qu’il attendait, depuis une semaine, ce moment pour se venger car je lui ai fermé la porte en pleine figure…parce qu’impoliment, j’ai pas dit bonjour, ce jour-là… que j’étais habillé de mon pauvre pull pourri, un dimanche matin et que par générosité, lui, a essayé, pourtant, de me dire : bonjour …

J’avais l’impression que les portes de l’ascenseur vont se refermer sur lui, qu’il allait remonter juste pour ne pas avoir à me voir mais au milieu de cet état de désespoir total et je ne savais jusqu’à maintenant si c’était mon imagination ou la réalité…j’ai vu dans son regard un certain amusement, mélange de : ‘’hé, c’est toi…!!!’’ Et ‘’tu es encore en vie, toi?’’…et subitement…miraculeusement…un ‘’Bonsoir’’ inattendu, inespéré venait apaiser l’atmosphère…c’était doux comme une brise d’été…ce simple mot caressait l’espace…arrêtait le temps…et…la cerise sur le gâteau… il marqua une petite pause pour entendre ma réponse…je veux dire mon bonsoir…et mon bonsoir sortait, également par miracle, car, mon subconscient avait décidé qu’il n’allait pas avoir besoin de parler, vu les circonstances, a réalisé…un peu en retard…qu’il fallait parler…Mon ‘’bonsoir’’ sortait paralysé, essoufflé mais Dieu merci…le mot sortait…la qualité …je m’en foutais…

Paix, réconciliation… vivement le lundi ! 7h 25, ascenseur, apesanteur, familière odeur…Dimanche, j’ai fait mon ménage discrètement, je n’ai sorti la poubelle qu’après avoir été sûre qu’il n’était pas encore rentré de son exercice sportif matinal…le lundi…j’ai mis ma robe préférée… j’ai mis un peu plus d’effort et d’amour en faisant mon maquillage…on était en mai…le soleil est là…et…aujourd’hui…devinez quoi, monsieur…je vais vous faire oublier ce que vous avez, par faute, aperçu, un dimanche matin…

Je sortais, après avoir entendu sa porte claquer et…et…

Il ne faut pas croire que je suis une femme qui s’apitoyait, constamment, sur son sort mais puisque mon sort ne m’a réservé, jusqu’aujourd’hui que de mauvaises surprises, désolée, je suis obligée de m’apitoyer sur lui…puisque ce n’est pas ma faute si je tombais toujours sur la mauvaise personne… Sans faire continuer le suspens, sans vous faire encore attendre…je vais vous dire ce que j’ai trouvé, en sortant de mon appartement…cette fois ce n’était pas une cravate, ni un tee-shirt…mais de magnifiques jambes de femme…mes yeux remontaient des hauts talents noirs qui captait les regards jusqu’à la mini, micro jupe noire qui cachait justement ce qu’il faut et qui manquait de s’exploser malgré la taille fine de la jeune fille…arrivant aux beaux cheveux blonds …qu’à les regarder, on dirait qu’elle vient tout juste de sortir de chez le coiffeur…en réalité, le coiffeur était mon voisin, il l’accompagnait…

(D’où est-ce qu’elle sortait cette blonde ?, tu n’as pas honte, salaud, tu m’as trahi ?, je te quitte, va!…je ne te parlerai plus jamais, plus jamais…) ; bien sûr, je n’ai rien dit de toutes ces phrases débiles mais je les sentais, dans mon for intérieur, j’imaginais une scène comme celle-là… : une scène où mon sac à main finissait sur sa tête à lui et ses cheveux à elle finissaient entre mes doigts…

Tout me disait qu’il était célibataire…Ok… j’ai réalisé que j’étais, en train de les regarder pendant maintenant une heure…et qu’ils (gentils comme ils sont) sont en train de laisser les portes de l’ascenseur ouvertes pour que je puisse monter alors que je suis encore coincée à les mater…

-Mademoiselle, vous montez ?

Comment ? Et tu oses encore m’adresser la parole…là, tu exagère…c’en est trop…tu m’impressionne espèce de con…

J’ai envie de lui dire non…mais, j’ai monté…en matière de connerie…il ne pourrait jamais me dépasser…et…silence totale…c’était parfait…imaginez s’ils discutaient, devant moi, la nuit qu’ils ont passé hier ou qu’elle lui dit ‘’chéri’’ ou qu’il lui dit ‘’mon amour !’’…

Des yeux m’arrachaient de mes pensées, j’ai senti que son regard insistait pour que je relève mes yeux vers lui…Vous savez, comme quand vous êtes occupé et que vous sentez que quelqu’un est en train de vous regarder et vous vous tournez immédiatement vers sa direction… Un regard bizarre, que je ne réussirais jamais à la déchiffrer… Si ce n’était pas lui, je dirais un regard coupable…mais je savais que ce n’est pas le cas…pourquoi serait-il coupable ? Peut-être parce qu’il est marié, que sa femme est en voyage, qu’il la trahissait avec cette bombe et que je les ai vu maintenant …tout est dévoilé maintenant …je savais tout…

****

Et voilà un lundi qui s’est terminé vite…je n’ai pas vu le temps passé…j’ai travaillé…les yeux fermés…je n’ai pas donné à mon cerveau une seule chance pour s’occuper de la scène du matin…dossiers, téléphone, blagues et déjeuner avec mes copines…j’ai fait tout pour que l’image des Louboutin noirs me quitte…

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